Mutualisation des besoins énergétiques, équipements… Présent au Salon des Maires, Primagaz était en première ligne pour conseiller les élus et dessiner avec eux la commune durable de demain.
Le Salon des Maires et des collectivités locales, organisé en parallèle du Congrès des Maires, accueille chaque année près de 50.000 visiteurs venus des quatre coins de la France. Et notamment les maires de petites communes. L’occasion pour eux d’échanger sur l’équipement de leurs villes, mais pas uniquement. « Depuis quelques années, nous assistons à une transformation radicale des enjeux : révolution numérique, nouveaux usages, nouveaux comportements, aléas climatiques, transition énergétique... Les communes, les villes et les territoires doivent relever ces défis » estime Catherine Sachreiter, commissaire générale du salon.
Primagaz y a rencontré de nombreux maires, qui ont déjà pris conscience de l’importance de ces sujets. Qu’il s’agisse de la maîtrise de leur consommation énergétique, de l’amélioration des installations ou de la nécessité de mieux isoler les bâtiments communaux. Francis le Tay, 1er adjoint au maire de Souligné sous Ballon (1.200 habitants, Sarthe) chargé de la voirie, des espaces verts, des bâtiments et équipements communaux, réfléchit ainsi sérieusement à la mutualisation des équipements municipaux en termes de chauffage. « La cantine, la mairie, les écoles et salles associatives sont chauffées via de l’électrique aujourd’hui, mais des travaux sont prévus dans le futur. Nous avons un projet de nouvelle cantine, et la configuration des bâtiments se prête très bien à la mutualisation des besoins énergétiques, puisqu’ils sont en mesure d’avoir des citernes ».
Au-delà des sites communaux, les administrés ou les locataires de logements sociaux peuvent aussi bénéficier des prix d’achat négociés par la mairie. Un atout non négligeable dans ces villes ou le coût de l’énergie est généralement plus élevé qu’ailleurs, en raison des contraintes techniques (logements plus grands, recours à la voiture plus élevé) et de sources énergétiques différentes. « Nous avons signé une offre de mutualisation des besoins énergétiques pour les bâtiments communaux. Le but c’est que les gens, qui n’en peuvent plus des taxes, s’y retrouvent quelque part. Donc tout ce qui peut améliorer le pouvoir d’achat mérite d’être étudié » explique Jean Moinet, maire de Gron, commune regroupant près de 500 habitants dans le Cher. Ce type d’achat groupé peut même s’opérer au niveau de plusieurs communes. Dans le Morbihan 24 collectivités, dont 22 communes du Pays de Pontivy ont ainsi divisé leur facture globale de propane par 2, la faisant passer de 160 500 à 80 800 euros.
Très utilisatrices de fioul, ou de bois, certaines communes réfléchissent aussi à leur transition énergétique pour des raisons environnementales. Et l’intérêt pour le biogaz est grandissant. « Cela permet d’anticiper les futures demandes et contraintes du gouvernement qui ne manqueront pas d’arriver » commente un maire. « Le biogaz et les énergies vertes attirent car c’est souvent une image positive que la commune veut porter auprès de ses administrés » constate Fabrice Chérioux, directeur des ventes de Primagaz. La réflexion autour des énergies est aussi l’occasion de remettre à plat les budgets de certaines communes et collectivités. Et de réévaluer les coûts de fonctionnement. En utilisant des chaudières plus modernes, avec un meilleur rendement, le retour sur investissement peut être rapide. De quoi permettre de diminuer les factures de consommation, et de réaffecter une partie des budgets sur d’autres postes d’investissement. Guy Barret, maire de Coudoux (3.700 habitants, dans les Bouches du Rhône), s’est renseigné sur le biogaz, qui présente des avantages par rapport à d’autres sources de chauffage. « Les énergies propres cela nous intéresse. Cela émet moins de particules fines, c’est meilleur pour l’environnement. Mais ce qui est véritablement intéressant, c’est de s’inscrire dans cette voie à long terme ». De quoi marquer des points, à l’heure ou la commune a un projet de 250 logements ?
Certains maires veulent aussi jouer la carte de la prévoyance. C’est le cas de Jean-Pierre Soulierpremier édile du Vigean, une commune de 850 habitants du Cantal. Dans le futur, les pics de consommation énergétique (entre 12 et 14h et à partir de 18h00) « rendront intéressante la possibilité d’avoir des énergies d’appoint pour ces périodes » comme par exemple une cuve pour chauffer les bâtiments municipaux. Avec une vision tournée vers la rationalité économique (compte tenu des coûts du chauffage pour les petites collectivités), l’efficacité, et la prise en compte des enjeux dits verts (limitation des émissions de carbone, économie responsable), les maires sont à la croisée des chemins. Et n’oublient pas leur rôle central auprès de leurs administrés. Comme l’indiquait l’un d’eux, « la mairie n’est pas uniquement là pour faire de l’administratif, elle peut aussi faire rendre des services. Et jouer un rôle de prescripteur pour les bonnes pratiques ».
Sur son stand du Salon des Maires, Primagaz a proposé aux élus d’exprimer chacun leur vision de la commune durable. Le principe ? Les maires devaient sélectionner une priorité, parmi chacune des 4 catégories distinctes (biodiversité, économie responsable, valorisation des ressources naturelles, émissions de carbone) et relier ces choix à l’aide d’un fil coloré. 50 maires de villes de tailles diverses se sont prêtés au jeu, et ont, au fur et à mesure des contributions, permis à cette œuvre cousue main de prendre forme. Ensemble, ils ont dessiné un véritable portrait-robot de la commune durable de demain. Cet exercice ludique a permis de mettre en lumière des attentes, et de fixer des grandes lignes à l’heure où Primagaz entend accompagner les maires dans l’édification de la ville durable de demain. En matière de biodiversité, la préservation de la faune et de la flore est ainsi la préoccupation principale, loin devant les autres. En termes d’économie responsable, et de valorisation des ressources, la répartition est homogène sur plusieurs sujets clés pour les communes. Enfin, la priorité pour réduire les émissions de carbone apparaît clairement passer par la rénovation thermique, sujet très concret pour les maires, bien décidés à agir pour la chasse au gaspillage énergétique.