5 règles de sécurité pour les cuves hors sol

Citerne de gaz : quelles sont les règles de sécurité ?

Vous envisagez d'installer une citerne de gaz dans votre jardin ? Très bonne idée ! Mais contrairement à la citerne de gaz enterrée, la citerne aérienne nécessite quelques précautions. En effet, votre installation doit être en conformité avec une réglementation de l’arrêté du 30 juillet 1979 modifié. Celle-ci a été mise en place pour garantir votre sécurité, celle des riverains, des techniciens et des chauffeurs-livreurs. On vous briefe sur les points-clés.

L'installation de votre cuve de gaz

La zone de sécurité

Vous pouvez bien sûr indiquer à votre installateur vos préférences quant à l’emplacement de votre cuve de gaz. Une citerne aérienne est visible, l'emplacement est donc un point à ne pas négliger.

Avant de lancer les travaux d’installation, il faut prévoir une zone de sécurité de 3 mètres entre le capot de votre cuve et : 

  • toute ouverture d’un bâtiment (votre maison, votre garage, etc.) ;
  • la limite de votre propriété (clôture délimitant votre jardin, limite non matérialisée, voie publique, etc.) ;
  • tout appareil électrique (spot, lampadaire, prise électrique, portail électrique, etc.) ;
  • tout lieu de stockage de combustible (bûches de chauffe, bidons de carburant de la tondeuse, etc.) ;
  • tout lieu de stationnement d’un véhicule à moteur ;
  • tout appareil produisant de la chaleur ou une flamme (barbecue, parasol chauffant, torche, etc.).

Cette zone de sécurité peut être réduite à 1,5 mètre si votre citerne est séparée par un mur plein. Cependant, la distance doit rester de 3 mètres avec des appareils électriques.

Important ! Une fois votre citerne de gaz installée, gardez les bons gestes sécurité : ne pas fumer ni téléphoner à proximité. 

Un accès apparent à votre citerne

Lors de l'installation, pensez à libérer un espace d'au moins 60 centimètres autour de votre cuve. Cet espace sert à faciliter les livraisons de gaz et les inspections.

Le véhicule n’a pas besoin de se placer tout près de votre réservoir mais il doit pouvoir se garer à au moins 35 mètres de celui-ci. 

À noter : vous aimeriez planter une haie près de votre citerne ? Mieux vaut prendre de la marge car les arbustes vont pousser.

Le support de votre cuve 

Votre citerne doit reposer sur des supports en matériaux incombustibles (une dalle de béton armé par exemple) spécialement conçus pour supporter son poids en eau, à savoir 3,4 tonnes pour une cuve d’une tonne pleine. Aussi, votre citerne doit être posée à plat, horizontalement.

Si votre terrain est en pente, votre réservoir peut être en partie encastré, au maximum sur 75 % de son périmètre.

Le raccordement de votre citerne aérienne

Le raccordement de votre cuve à votre circuit domestique de gaz doit lui aussi être conforme aux prescriptions réglementaires. Après une série de contrôles, (notamment sur l’étanchéité) effectués par votre installateur, vous obtenez un certificat de conformité de votre installation validé par un organisme habilité. Tout est alors prêt pour votre première livraison de gaz.

L'aspect extérieur de votre réservoir

Pour résister à tous les temps (pluie, ensoleillement, gel, etc.), une citerne de gaz aérienne est traitée contre la corrosion et recouverte d'une peinture de protection.

Même si c'est tentant, il est interdit de la repeindre car sa couleur blanche a été choisie pour son faible pouvoir absorbant. Le but est de limiter l’accumulation de chaleur par grand soleil.

Vous ne pouvez pas non plus recouvrir votre réservoir de gaz de plantes ou de tissus ni l’encastrer dans une cour. Seule option autorisée : des écrans qui se retirent facilement si besoin pour camoufler votre citerne

Les contrôles de votre cuve de gaz

Une citerne aérienne est programmée pour vivre plus de 40 ans. Afin de pouvoir vous assurer près d’un demi-siècle de bons et loyaux services, votre installation doit être contrôlée régulièrement.

À chaque livraison de gaz

Le chauffeur-livreur vérifie :

  • l’état de la cuve (absence de chocs, propreté, état du capot, peinture, etc.) ;
  • le fonctionnement de la jauge magnétique ;
  • l’état des différents organes (soupape, robinet de départ gaz, etc.) ;
  • la présence du piquet de terre (prise de terre permettant d’évacuer l’électricité statique accumulée) et son bon raccordement à la citerne ;
  • le raccordement.

En cas d’anomalie, il vous propose des solutions (dégager l’accès, nettoyer la cuve, etc.). Le professionnel peut aussi décider d’interrompre les livraisons de gaz s’il estime que l’installation n’est pas conforme aux exigences de sécurité.

L’inspection périodique 

Elle est obligatoire, tous les 4 ans. Cette inspection, réalisée par un professionnel, permet de vérifier : 

  • le bon état des accessoires sous pression (jauge, robinet départ gaz, clapet, etc.) ;
  • le bon état et la conformité de la soupape ;
  • que l’implantation et l’environnement de la citerne sont toujours conformes.

À la fin de l’inspection, un compte-rendu vous est remis. Il indique plusieurs éléments :

  1. les examens effectués sur la cuve ;
  2. les interventions réalisées ou à planifier sur les équipements et accessoires ;
  3. l’évaluation de l’implantation et de l’environnement de la citerne.

La requalification du stockage

Tous les 10 ans, les citernes de gaz subissent un examen approfondi pour déterminer si elles sont toujours en bon état de marche. 

C’est ce qu’on appelle la requalification. Seul un échantillon de chaque lot de fabrication est testé. Dans le cas où votre cuve a besoin d’être examinée, elle est reprise par votre fournisseur de gaz qui la remplace gratuitement par un nouveau modèle. Si elle passe les tests, toutes les citernes du lot sont autorisées à être utilisées 10 ans de plus.

Qui organise et paie l’inspection obligatoire et la requalification ? 

C’est au propriétaire de la cuve de les prendre en charge. Dans 97 % des cas, le fournisseur de gaz est propriétaire de la citerne. En tant que locataire, votre présence n’est pas obligatoire lors de l’inspection périodique mais vous devez rendre votre réservoir de gaz accessible.

Si vous faites partie des 3 % de clients qui ont acheté leur cuve, il est de votre responsabilité de planifier ainsi que de financer l’inspection obligatoire et la requalification.